Z comme Zélie

Je m’appelle Zélie. Je suis née en 1867 dans le Loir-et-Cher, à Romorantin-Lanthenay, ville où j’ai épousé Samuel. Peu avant la guerre nous avons déménagé dans le Cher à Nohant-en-Graçay quelques années, avant de venir nous installer définitivement à Vierzon, pour y tenir un commerce de triperie-boucherie à La Loeuf. Nous y vivions heureux, jusqu’au 4 avril 1925, j’avais alors 58 ans.

Figurez-vous que mon mari Samuel et mon fils Alexis se sont fait agressés par les voisins. Monsieur Piedtenu et Monsieur Habault sont venus les agresser ! Ils ont cassé les vitres de notre boucherie, mordu mon mari au bras droit et blessé mon fils sur le côté gauche !!! Vous y croyez, vous, à cette histoire ?

Et le pire, c’est que la presse s’est emparée de cette affaire pour la publier dans les journaux ! Heureusement, pour notre honneur, ce n’était pas nous les fautifs !

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Y comme Yvonne

Je m’appelle Yvonne. Je suis née en 1898 à Massay.

A 2 ans, je grandissais dans la ferme de mes parents Henri et Victoire, située à Provenchères, avec mon grand frère Henri, et ma grande sœur Jeanne.

En 1904 est arrivée Alice, ma petite soeur de 6 ans de moins que moi. En 1906, on vivait également avec Papi Baptiste, qui vivait seule, parce que Mamie Joséphine est morte depuis bien longtemps déjà (Je ne l’ai pas connue).

Et puis, j’ai grandi, et je me suis mariée, 2 jours après la fin de la première guerre mondiale… J’ai épousé Auguste qui m’a donné une fille, Paulette.

Auguste, lui, est né 9 ans avant moi. Il a grandi dans un village tout près de Massay. Il a fait son service sous le numéro de matricule 704. Il a été mobilisé en 1914 en tant que caporal puis évacué en 1915 car il avait une hydarthrose du genou. Puis il est également évacué en 1917 à cause d’un éclat de grenade à la fesse gauche.

Vous le voyez ici dans sa tenue de militaire. Il me reviendra à Provenchères, où nous vivrons ensemble jusqu’à sa mort en 1960. Je lui survivrai de 14 ans, ne quittant pas ma ferme de Provenchères, où vous me voyez sur cette photo, appuyant à l’échelle montant à mon grenier.

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X comme Xavier

Blason de la commune dont j’ai été maire.

Je m’appelle Xavier. Je suis maire d’une petite commune française dont voici le Blason. Quand j’ai exercé les fonction de maire, ma commune comptait un peu plus de 1300 habitants. En 2019, elle n’en comptait plus que 453.

On peut apercevoir sur cette carte postale le toit de la mairie de ma Commune.

une carte postale de ma commune

Les archives de mon département ont numérisé le procès verbal de délimitation de ma commune rédigé en 1824, avant que je sois maire.

première page du procès verbal de délimitation de ma commune
Sixième page du procès verbal de délimitation de ma commune

Je croix me souvenir que j’ai été élu maire de 1853 à 1864. J’ai notamment rédigé l’acte de naissance de Jean Boulaud le 15 octobre 1854.

extrait de l’acte de naissance de Jean Boulaud

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W comme Wilhelmina Louisa

Je m’appelle Wilhelmina Louisa. Mais tout le monde m’appelle Mina. Je suis née 12 ou 13 juin 1835 à La Haye. Je suis la descendante de 3 femmes que vous avez croisées dans un billet précédemment.

Je ne me suis jamais mariée. Je suis devenue mécanicienne. Mais à 41 ans, alors que j’habitais au 126 rue Saint-Antoine à Paris, j’ai été interné à l’Asile de l’hôpital Saint-Anne.

extrait n°1 du dossier d’internement de Mina

Deux ans après, le 15 février 1879, je suis envoyée dans un hospice à 230 kilomètres de Paris.
On m’a déclarée atteinte d’une lypémanie avec symptômes de paralysie générale. Je suis restée dans cet hospice pendant 5 ans jusqu’à ma mort le 12 avril 1881.

extrait n°2 du dossier d’internement de Mina

On peut trouver mon acte de décès dans deux lieux différents: dans ma commune de décès (vue 115/251) et dans la commune où l’acte est retranscrit (vue 13/31).

acte de décès de Mina

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V comme Victor Gustave

Je m’appelle Victor Gustave. Je suis né en 1861. J’ai perdu ma maman, morte à l’hôpital, lorsque j’avais 9 ans. Mon père quelques mois après le décès de maman a été arrêté car c’était un communard. Il a été envoyé sur un bateau en attendant son procès. Alors mon petit frère et moi, on a été séparés et placés à l’assistance publique.

Dès que j’ai pu, je me suis engagé dans la marine. Mais j’ai eu une vie tellement chaotique que j’ai volé, fabriqué de la fausse monnaie… Je n’avais pas de domicile fixe. J’ai plusieurs fois été arrêté et condamné. A force, ils ont déclaré que j’étais un récidiviste et j’ai été envoyé en Guyane au bagne de Cayenne à Saint-Laurent du Maroni. C’est là que je suis mort, en 1905.

dossier individuel du condamné au bagne Victor Gustave

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Bonus: il faut retrouver mes 2 noms de famille: celui issu de mon père ( que je n’ai porté qu’à mon baptême), et celui donné par ma mère qui m’a mise au monde en me déclarant fils de père inconnu…
Si vous avez suivi tous mes articles de ce challenge, vous l’avez croisé dans une lettre précédente !

U comme Ursin

Je m’appelle Ursin. Je suis né à Thénioux, dans le Cher de l’union de Pierre et Marie.

J’ai épousé deux femmes: Jeanne (à Thénioux) puis Marguerite (une commune plus loin en aval du Cher, j’ai donc changé de département), Jeanne étant décédée à l’âge de 33 ans. Je n’ai pas eu d’enfants avec Jeanne, mais j’en ai eu 4 avec Marguerite.

J’ai terminé ma vie, le 21 février 1763, encore deux communes plus en aval du Cher, à l’âge de 43 ans.

carte Cassini représentant les communes où a vécu Ursin

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T comme les Thérèses

Aujourd’hui je vous envoie rechercher trois Thérèse ! La grand-mère et la mère et la fille. Commençons chronologiquement:

LA GRAND-MÈRE:

Je m’appelle Thérèse. Anne Marguerite Thérèse. Je suis née en 1736 à Stavelot. (Et c’est en préparant ce billet que j’ai trouvé l’acte, je ne connaissais pas sa date de naissance jusqu’à aujourd’hui !!!)

acte de baptême d’Anne Marguerite Thérèse.

Je suis couturière. Un peu avant 1775, j’ai épousé Denis (acte de mariage non trouvé à ce jour), un préparé à la douane, et aussi employé dans un entrepôt. Nous avons eu 3 enfants: Denis Joseph, Catherine Gabrielle et Catherine Joséphine Thérèse.

Mon mari Denis s’est remarié en avril 1800 avec Marie Josephe, car je suis décédée l’année précédente, le 16 juillet 1799, dans le chef-lieu du département de la Dyle. Mon acte de décès est enregistré sous le numéro 2069.

extrait de l’acte de décès de Anne Marguerite Thérèse

LA MÈRE:

Je m’appelle Thérèse. Catherine Joséphine Thérèse. Je suis la fille d’Anne Marguerite Thérèse et de Denis.

Je suis née à Fouron-le-Comte le 23 décembre 1777. Mon acte n°75, écrit en latin, se situe dans un registre à la vue 39/178.

acte de baptême de Catharina Josephina Theresia

Je me suis mariée avec François André Chrétien le 6 novembre 1796 dans le chef-lieu du département de la Dyle. Mon acte de mariage est le numéro 25.

extrait de l’acte de mariage de Catherine Joséphine Thérèse

J’ai eu quatre enfants, dont, en 1797, Maria Thérésia Josephe… C’est un prénom qui se passe de génération en génération.

Je suis décédée dans la commune où je me suis mariée le 27 avril 1827, mon décès a été enregistré en néerlandais sous l’acte n°1056

extrait de l’acte de décès de Catharina Josepha Thérèse

LA FILLE:

Je m’appelle Thérèse. Marie Thérèse Josephe. Je suis la fille de la précédente. Je suis née le 28 juillet 1797 dans la commune où est décédée ma maman. Mon père s’appelle François, il est né à Hildesheim en Prusse orientale. J’ai épousé Henri André Christian (Heinrich Andreas Christian) qui est né également en Allemagne à Goslar. Nous nous sommes mariés le 10 juillet 1833 à La Haye en Hollande (acte n°199).

Avant mon mariage, j’ai eu un fils: François Raymond, qui est né, dans la même commune que moi en 1827. Après m’être mariée à La Haye, j’ai eu 2 enfants dans cette même ville. Puis nous sommes partis pour la capitale de la France en 1835 et 1837. Arrivés à Paris, nous avons eu deux autres enfants (au moins…) dont un, Henri est décédé à l’âge de 1 mois. Je suis décédée en 1857 et ai été enterrée au cimetière de Saint-Vincent dans le quartier de Montmartre dans la fosse commune n°37.

Qui sommes-nous ? (pensez à indiquer votre démarche pour trouver la solution à l’énigme)

S comme Silvain Jean Armand

Je m’appelle. Silvain Jean Armand. Je suis né en 1881 de l’union de Silvain et Louise. Je suis le troisième d’une famille de cinq enfants.

J’ai d’abord été domestique chez Clément Prévost, à l’âge de 19ans, puis chez Adolphe Pessard, quand j’avais 21 ans. C’est chez ce patron que j’ai rencontré ma future: Clotilde, qui était domestique et femme de ménage.

Je me suis marié avec Clotilde, ménagère, dans ma commune de naissance et nous avons eu trois enfants: Clotilde, Armand et Marcel. J’ai été journalier, cultivateur puis garde-champêtre.

La guerre a été déclarée quand j’ai eu 32 ans.

Le registre contenant les matricules 1001 à 1500 n’a jamais été versé aux Archives départementales du Cher par les autorités militaires et n’est donc pas disponible. Ayant eu le numéro matricule 1250, on ne peut pas retrouver mon parcours militaire, mais il tout de même une trace de mon engagement. Ma carte de combattant, qui permet de me découvrir en photo ! Saurez-vous la retrouver ?

carte de combattant de Silvain Jean Armand

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R comme René

Je m’appelle René. Je suis né dans le Cher près de Vierzon. A mes 20 ans en 1838, j’ai été inscrit sur les listes du recrutement militaire sous le numéro 610. Mon numéro de tirage au sort sera le numéro 30. Ai-je été indiqué bon pour le service ? Je ne suis pas sûr, car la décision du conseil de révision n’a rien inscrit dans ma case… Ce qui est sûr en tout cas c’est que j’avais le bras droit fracturé. Cela n’a pas dû aider à me recruter…

Extrait du registre matricule de René

En 1841, j’épouserai Anne qui me donnera une fille Élisabeth née en 1849 dans la commune où je suis né également. J’aurai le temps de la marier en 1869, trois ans avant mon décès à l’âge de 53 ans.

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