Z comme ChéZy

Et voilà, pour cette dernière lettre, je n’ai plus rien à vous faire découvrir de ma boîte de généalogie… Mais peut-être que je pourrai vous présenter (pourquoi pas l’an prochain), d’autres documents. Cette fois-ci non pas sur ma branche paternelle, mais sur ma branche maternelle.

J’ai la chance de pouvoir encore cotoyé ma grand-mère de 95 ans qui est toujours en vie et qui, non seulement est la mémoire de la famille, mais si cous saviez quelle mémoire !!! Y’a pas plus fort qu’elle ! Et elle adore raconté les histoires de la famille. J’ai passé quelques jour en vacances chez elle et elle m’a fait de magnifiques cadeaux: Allez… petit teaser avec une photo des documents avec la couverture arrière (sans indice…!) et un gros plan sur la première page d’un des documents (là, vous trouverez peut-être de quel document il s’agit !), qui nous emmène à Chézy dans l’Allier !

A bon entendeur, rendez-vous au 1er novembre 2022…

Y comme torchons raYés

Petite entorse à mon challenge: je ne vous dévoilerai pas un document conservé par mon grand-père et issu de ma boîte bleue de généalogie, mais une autre transmission.

Mon grand-père m’a offert, après sa mort (il est mort quand j’avais 3 ans), tout un équipement de linge. Celui-ci était constitué de linge venant de son héritage, de ses achats ou du premier mari de ma grande-mère: Georges Richard. Cela devait m’être remis pour mon mariage ou pour quand j’aurais 18 ans. Au final, mes parents ont pris la décision de me le transmettre non pas à mon mariage (ça tombe bien, je ne suis pas mariée 😉 ) mais au moment où j’ai quitté le foyer familial pour débuter ma vie d’étudiante. Ce qui était tout à fait pertinent, car il s’agissait de linge de maison: serviettes de toilettes, gants, torchons, serviette de table, dont j’avais besoin pour équiper mon studio.

Voici la lettre de mon pépé, pour expliquer ce qu’il fallait me remettre:

J’en ai eu une pile invraisemblable. Je ne les ai pas toutes conservées car elles se sont usées ou abimées, mais il m’était impossible de ne pas en conserver. De plus, mes parents m’ont donné du linge que ma grand-mère Antoinette avait brodé de sa main: de jolis fleurs sur des petites serviettes de tables.

Voici quelques linges en ma possession:

W comme la côte « 2866 W »

Gros retard de ma part… je n’avais pas trouvé d’articles pour ma lettre W.
Je n’ai rien trouvé de pertinent dans les papiers de mon grand-père. Mais en fouillant dans les documents que j’ai en ma possession, je vais faire une petite incartade. Je vais vous présenter un document que mon grand-père ne m’a pas transmis, mais qui est le fruit de mes recherches aux archives de Paris. Je cherchais à retrouver la trace de son père et de son frère. J’avais su par mon père, qu’il avait vécu un temps à Paris. Alors j’ai cherché à le retrouver dans une école à Paris. Je savais dans quelle rue il habitait, par mon père. Cela a porté ses fruits !

J’ai consulté la côte 2866W aux archives de Paris. Il s’agit du registre des inscriptions à l’école publique de garçons située 5 rue Martel à Paris.

Roland Boulaud, mon grand-père, entre à l’école 5 rue Martel (directeur M. Pilon au 01/03/1922)
il est indiqué que son père est imprimeur.
date d’entrée: 01 octobre 1924
date de sortie: 12 avril 1926
placé en 7ème année (6ème cours)
dans les observations, il est écrit: « La mère serait partie à Moulins, emmenant son fils et quittant son mari. Bon petit élève, intelligent et docile. Malgré plusieurs lettres adressées au père, celui-ci n’a pas renvoyé les livres de l’enfant. »

X comme X ou Mariage

Dans les papiers de mon grand-père, j’ai pu retrouver le contrat de son mariage. Un document très riche et très complet, de plusieurs pages, relié en très bon état. Encore une source précieuse !

J’y ai appris qu’ils se sont mariés sous le régime de la communauté. Mon grand-père quittant son foyer d’enfance, il a dans la liste de ses biens des effets personnels, une chevalière, 2 fauteuils, une table de nuit, une somme d’argents et 250 volumes d’archéologie, et des romans.

Ma grand-mère, elle, déjà installée avec son précédent mari apporte beaucoup de meubles / linge de maison au foyer. Il n’y a pas moins de 3 pages d’inventaire. C’est très intéressant, car je sais précisément le contenu de la maison: J’ai inséré ici 2 pages où l’on peut voir une partie de ses biens (machine à coudre, poêle, linge de maison, 6 chaises en paille, une armoire, etc.)

V comme Veuve

Ma grand-mère est devenue veuve en mars 1945 après le décès de son premier époux Georges Richard, comme expliqué dans mes précédents articles. Pour faire valoir ces droits de veuve et pour pouvoir certainement ensuite se re-marier elle a reçu un papier certifiant qu’elle n’a pas divorcé de son époux mais que celui-ci est décédé. Il s’agit d’un certificat de non-divorce. Celui que j’ai en ma possession a été fait 2 mois après le décès de son époux :

S comme Sépulture

oups… Je n’ai pas eu le temps de poster ma lettre S hier… La voici !

S comme Sépulture, car dans les papiers de mon grand-père, j’ai retrouvé toute une pochette concernant le décès de Georges Richard. C’était donc les affaires de ma grand-mère qui a dû s’occuper de la concession de son époux décédé en mars 1945 suite à l’explosion de l’atelier de chargement de Moulins. On y trouve même la photo qui devait être apposée sur la tombe…

R comme caisse de Retraite

Dans les papiers de mon grand-père j’ai retrouvé entre autres papiers administratifs des documents adressés par la caisse de retraite. Ici, dans ce document, il s’agit d’une somme versée par la caisse des retraites de mon grand-père. Un document qui est utile car, il y figure son adresse. Il n’habite plus à Moulins mais à Yzeure, la commune limitrophe:

Q comme Quand il sera temps

Lettre de mon grand-père à mon propos

3/10/79
Tous les petits paquets ficelés sont pour ma petite grenouille car je sais très bien que je ne serai plus là quand elle sera grande. Chaque anniversaire sera marqué ainsi et je laisse à sa maman le soin de les lui donner quand il sera temps.
Avec le grosse bise du pépé

C’est pour moi la plus belle trace qu’ait pu me laisser mon grand-père, al plus touchante et la plus précieuse, à peine un an après ma naissance, alors qu’il pensait à la suite, au moment ou il ne serait plus là. Je ne l’ai connu que jusqu’à mes 3 ans, j’ai l’impression d’avoir quelques souvenirs de lui. Il est parti 2 ans et demi après l’écriture de ce petit mot.